Publié le 30 août 2018
Nicolas Karasiewicz a créé en 2016 TYRESIAS, une start-up sociale qui accompagne toutes les entreprises dans leurs projets d’innovation sociale et managériale. Sa spécialité : l’innovation sensorielle.
Aux dires de Nicolas, il n’était nullement prédestiné à l’entrepreneuriat. Malvoyant, il a suivi des études dans le tertiaire, une évidence à l’époque. Ensuite, il s’attelle à la recherche d’un emploi comme tout jeune diplômé. Il adresse près d’un millier de candidatures en 10 ans. Mais son insertion dans le marché du travail s’est révélée plus ardue que prévue. Pugnace, il a également créé plusieurs entreprises dans des domaines très variés jusqu’à l’évidence : Tyresias. Le moment était venu de donner du sens à sa vie professionnelle.
Nicolas confie sur son parcours que « le handicap n’est pas si compliqué que cela si on regarde au bon endroit. »
Accompagné par Ticket for change, la création en tant que telle n’a pas été problématique. Nicolas l’affirme, le plus compliqué n’est pas de monter son entreprise mais c’est de la faire vivre.
Il regrette un décalage entre ce que l’on projette de faire pour son entreprise et l’accompagnement « classique » qui est principalement proposé en France, plutôt orienté recherche de financement. Ticket for change lui a permis de mettre en œuvre un projet peu classique.
Nicolas prône une vision différente du marché, il préfère le regarder dans sa globalité, sans le segmenter à outrance, il se dit « convaincu d’une offre universelle ».
La start-up qu’il a imaginée n’a finalement pas été problématique à créer. Elle n’a nécessité que des fonds propres.
L’essentiel en toutes circonstances selon Nicolas est « d’incarner son projet d’entreprise ». Le handicap n’a pas été un obstacle, pas plus qu’aujourd’hui. Quand il propose une expérience sensorielle dans le noir à ses clients, Nicolas vibre avec eux. Nul besoin d’être voyant pour générer du business responsable.
Des aides existent bien sûr, qu’il s’agisse de la création d’entreprise (ACCRE par exemple) ou lorsque l’on a un handicap (grâce à l’Agefiph) mais Nicolas n’a pas souhaité s’appuyer sur celles-ci pour donner vie à son projet. Il les a accueillies bien sûr mais sans en faire une nécessité.
5. Un dernier mot ?
L’ouverture c’est son quotidien. Pas un jour ne passe sans qu’il soit nécessaire pour lui d’aller vers les autres, pour des actes a priori anodins comme de prendre le train, traverser une chaussée… Il nous encourage toutes et tous à aller vers l’autre, à tendre la main. C’est cela aussi partager une expérience !
Article écrit par : Sandrine Legay
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